samedi 18 novembre 2017

Comment tout a basculé - Partie 3

Bonjour à tous,
encore une fois, un grand merci à vous pour vos adorables retours concernant ma BD. 

Publier cette histoire me tient énormément à cœur et c'est un réel exutoire pour moi, puisque depuis que j'ai partagé tout cela avec vous je me sens nettement mieux, j'ai quasiment réussi à évacuer toute ma rancœur et tout mon malaise vis-à-vis de cette situation.

Maintenant, place à la troisième et dernière partie de mon histoire.




J'ai reçu un coup de massue... Comment pouvait-il me faire cela à 15 jours de la fin de mon contrat ??!!
Oui, oui, il m'a reproché d'avoir déménagé dans une ville plus éloignée... Et de ne pas m'investir assez (?!) c'est sûr que face à une certaine collègue (je ne citerai pas de nom mais je pense que vous devinerez de qui je parle...) je ne faisais pas le poids : elle, elle était là de 7h30 le matin jusqu'à 20h le soir quasiment tous les jours (parce que chez elle c'était le chaos apparemment...).

Autre gros mensonge de sa part : il m'a dit que mon activité avec les enfants serait annulée vu que je ne serai plus là... Or j'ai vu lors de la rentrée dernière qu'ils avaient reprogrammé mon activité avec en animateur principal... Le fameux stagiaire.
Et je peux vous dire que l'envie de pleurer était bien présente pourtant...

Je remercie certains collègues et certains adhérents qui ont été adorables avec moi, entre autres, la maman de la petite Vanessa qui m'a offert un superbe cadeau et de belles fleurs, Perrine R., Mélanie S., Isabelle B., Stéphanie B... J'en oublie sûrement mais merci ♥

Ah non, vous ne rêvez pas ! Après 5 ans passés en sa compagnie il a ponctué ce dernier entretien par un simple "Bonne continuation"... Puis il est parti manger ! Ben oui, on va pas faire d'efforts pour une simple employée qui part !


J'ai revu une adhérente avec qui je discutais de temps à autre 3 mois après... Elle pensait que j'étais en congés ou que j'avais eu un souci de santé... Quant à mes petits que j'avais en activité : effectivement, ils ont été prévenus de mon départ lors du dernier cours en ma compagnie... Les mamans étaient furieuses contre la direction parce que pour elles ce n'était pas légal (même si ça l'est) et si elles avaient eu le temps, elles m'auraient fait un cadeau et dit au revoir comme il se doit...

Oui, forcément ça fait court pour s'organiser...

J'ai aussitôt démarché toutes les pharmacies des alentours dans un rayon de 30 kilomètres à la ronde...
Et encore, je pourrais parler d'une pharmacienne de village qui m'a littéralement parlé comme à un chien (mais là la BD ferait 250 cases xD), me disant qu'il était temps de me réveiller parce qu'on était déjà en juin et que je ne trouverai jamais ici, que je débarquais d'une autre planète, etc...
Si j'avais su que je n'étais pas gardée, j'aurais certainement été prise dans cette pharmacie à 3 minutes de chez moi car la gérante m'a dit qu'ils privilégiaient les gens des alentours proches...





Encore mieux que cela : une personne qui assistait à la réunion générale de rentrée en septembre 2017 m'a rapporté que le directeur (qui a été obligé d'annoncer officiellement mon départ aux autres salariés et responsables) a dit qu'il avait été obligé de ne pas me renouveler à cause de la loi mise en place par le gouvernement sur les CAE... Or cette loi est passée en août 2017 et j'ai été "licenciée" en mai 2017... Donc à ce jour, il n'a toujours pas le cran et l'honnêteté de dire la vérité. Comme quoi il y a bien anguille sous roche, non ?
Oui, alors qu'avec les 3 ans d'emploi d'avenir j'étais sensée passer une formation par an...
Quand je dis cela, je vise quelques personnes seulement, je me doute bien que la collègue avec qui je ne m'entendais pas n'allait pas prendre de mes nouvelles... Par contre je remercie de tout cœur ceux qui m'ont envoyé des petits mots (vous vous reconnaitrez :) ) !

Voilà voilà les ami(e)s.
Je crois que jamais vous ne pourrez vous rendre compte du bien que ça m'a fait de déballer toute cette histoire ici. C'est en grande partie cet évènement qui m'a coupé l'envie de dessiner, de faire vivre ce blog... J'en ai fait des rêves et des cauchemars dans lesquels mon ancien boulot était impliqué et littéralement ça m'a bouffé la vie.

J'ai culpabilisé pendant un moment, mais pas pour les raisons que je croyais. 

Non, je n'ai pas remis en doute mes compétences ou ce que j'avais pu faire. Ce qui m'a rongé, ce qui m'a taraudé ces derniers temps, c'est ce que je n'ai pas été capable de leur balancer.
La vérité j'aurais tant voulu la lancer à la face de mon directeur, dire ses quatre vérités à ma collègue imbue d'elle-même... Vider mon sac.

Mais je ne l'ai pas fait pour de nombreuses raisons. 
La première ? Je suis lâche. J'ai tendance à être quelqu'un de discret, voire effacé. Hurler sur mon directeur n'était clairement pas ce que j'allais faire. Je suis quelqu'un qui encaisse sans rien dire, et ça, il le savait.
Seconde raison : quand les nouvelles me tombent dessus par surprise j'ai tendance à rester muette, bouche bée, je n'ai aucun répondant. C'est exactement ce qui s'est produit le jour de mon licenciement.

Toutefois, n'allez pas croire que je ne garde que des mauvais souvenirs de mon passage dans cette "entreprise". Non, je ne regrette absolument pas d'y avoir travaillé : j'ai pu acquérir ou confirmer pas mal de compétences, faire de superbes rencontres et élargir mon horizon professionnel.

Tout ce que je regrette, c'est de ne pas avoir été traitée convenablement. Certes, je ne demandais pas un départ en grande pompe avec les honneurs, mais un minimum de décence tout de même... Cinq ans dans une entreprise il me semble que ce n'est pas rien (si ?) ! Juste un petit mot sympa, une petite carte ? Un petit coup à boire ?

Apparemment c'était trop demander. Il est vrai que ça, j'ai eu du mal à le digérer.

À ce jour, j'ai fait une croix sur ma formation de préparatrice en pharmacie (je vais avoir 30 ans demain donc c'est trop vieux pour un apprentissage...), et je cherche ma voie.
J'ai aimé mon travail, mais trouver un équivalent, ce n'est pas gagné.

Par contre, la différence aujourd'hui par rapport à cet été, c'est que j'ai retrouvé le moral : je ne baisserai pas les bras, j'ai encore tellement le temps pour faire ce dont j'ai envie !

Merci encore à tous ceux qui ont lu cette BD, ce résumé de mes 5 ans au boulot, vous m'avez tellement aidée à exorciser tout ça.

Un dernier mot : ALLONS DE L'AVANT !


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1 commentaire:

  1. Bravo Caro!!! Je suis contente que tu te sentes mieux maintenant mais qu'est ce que tu m'as fait pleurer!!!
    Quel talent quand même! J'aime tes dessins! Et l'émotion que tu arrives à transmettre avec.

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